Histoire & Patrimoine à Saint-Juvat

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-JUVAT

Saint-Juvat est le nom d’un prêtre martyr du IVème siècle. Ce prêtre aurait été le directeur de conscience de sainte Ursule (fille du roi d'Ecosse Dionote) martyrisée par les Huns, avec onze mille vierges, à Cologne le 21 octobre 383.

Il s'agit d'une ancienne enclave de l'évêché de Dol, rattachée primitivement à la paroisse de Plumaudan. Au milieu du XIIème siècle, l'église du VIIème siècle est donnée au prieuré de Saint-Magloire de Léhon, par l'évêque de Saint-Malo. L’église de Saint-Juvat (ecclesia Sancti Juvati) est citée dès 1156 dans une charte du prieuré Saint-Magloire de Léhon (Anciens évêchés III, 233 ; IV, 359, 362, 384 ; VI, 127, 135). En 1156, Jean évêque de Saint-Malo, confirme à Durand, prieur de Léhon, les églises de " Sainte-Marie de Léhon, Saint-Pierre de Ivran, Saint-Juvat, Saint-Laurent de Tréveron, Saint-Malo de Blusweli, Saint-Melaine de Trélivan, Sainte-Marie de Coesmur, Sainte-Brigidde de Tregavou " ainsi que les cimetières, chapelles, dîmes, etc. Cette confirmation est ratifiée par Josce, archevêque de Tours (Blancs-Manteaux, XXXIX, 209). Elle figure en 1158 dans la confirmation des biens de Saint-Magloire par le pape Adrien. Un acte de 1181 confirme les moines dans la possession de l'église, du bourg, du cimetière et des dîmes. Dans un aveu de Gervais de Goin, prieur commendataire de l'abbaye de Léhon, et daté de 1557, on trouve mentionné : « …… Item en la parroisse de Sainct Juvat y a aultre fief et bailliaige appellé le balliaige de Sainct Juvat ouquel sont hommes Jehan Gallays, Jehan Biffart, Auffray Biffart, Yvon Robert, Olivier Haultière, Guillaume Bunel, Guillaume Belebon et aultres et vault de revenu chacun an de rente par deniers, sept solz quatre deniers et par froment mesure de Bescherel six mynes. …. ». Jusqu'en 1767, la paroisse de Saint-Juvat dépend du prieuré de Saint-Magloire de Léhon. 

Saint-Juvat est, sous l'Ancien Régime, une paroisse du diocèse de Saint-Malo. L'ancienne paroisse de Saint-Juvat avait pour subdélégation Montauban et pour ressort le siège de Dinan. Elle relevait du roi. La cure était présentée par le prieur de Léhon ou par l'abbé de Marmoutier. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Juvat dépendait du doyenné d'Evran. Saint-Juvat élit sa première municipalité au début de 1790. Une ancienne léproserie est signalée au village de La Maladrie (ou Maladrerie).

On rencontre les appellations suivantes : Eccl. S. Juvati (en 1156, en 1181, en 1187), Saint Juvat (au XVème siècle). 

Note : la commune de Saint-Juvat est formée des villages : le Bouhourdais, les Près, la Suais, Trégris-la-Pommerais, Carragat, le Levay, Carbel, la Hautière-Rousse, la Sigonière, la Mélautois, la Maladrie, la Hautière, la Ville, Coharel, le Petit-Hac, le Perhou, le Perhouet, le Mottay, la Gaudière, la Chenaie, la Bogrie.